La soustraction des sens à l’influence extérieur. Pratyahara est la clé de la relation entre l’aspect de la vie extérieure et intérieure du Yoga. Avec Pratyahara le yogi ne sera plus distrait par l’activité psychique et sensorielle. Toutes activités extérieures semblent suspendues, le yogi apprend à les sélectionner.
Qu’est ce que Pratyahara
Imaginez un coureur de 400m au jeux olympique. Sa concentration est telle qu’il fait abstraction du brouhaha de la foule. Il les entend, elle le porte. Ces compétiteurs sont là. L’enjeux est la pression sont énormes, il en est conscient, mais il reste centré, focalisé, dévoué à son but et a comment l’atteindre. Il pratique Pratyahara.
Pratyahara n’est pas une suppression des sens, c’est être capable de contempler les phénomènes extérieurs tout en étant détaché d’eux. Être capable de choisir ce que l’on veut faire d’eux, sans être esclave d’eux. C’est par une autonomie de l’intellect que l’on y parvient, en domptant les états psychomentaux (les états de conscience).
Plus précisément, les pensées ne sont ni stoppées ni supprimées, leurs venues va peut être ralentir, mais le but est de les laisser venir en flux continu tout en arrêtant de les personnaliser, de s’en détacher.
À chaque instant notre attention est sollicité par des couleurs vives, des musiques, des sensations dramatiques, dérive de notre société de divertissement. Si vous êtes facilement perturbé par le bruit et l’agitation, vous avez besoin pratiquez Pratyahara.
Grâce à la pratique de Pratyahara durant votre méditation journalière vous acquerrez un contrôle positif sur le fruit de l’activité sensorielle: les flux de pensées automatiques, les distorsions cognitives (vues erronées et négatives) et les émotions.
La pratique de Pratyahara
En premier la posture et la respiration.
Asana et Pranayama sont de solides fondements pour pratiquer Pratyahara. Avoir une respiration lisse et constante , un corps stable qui ne fatigue pas permet d’oublier jusqu’a leur présence! Le fait que notre posture et notre respirations soient des automatisme nous permet d’économiser une énergie précieuse.
Pratyahara c’est contempler et laisser aller
Apprendre à relativiser, prendre de la distance sur notre vie et peut être se rendre compte qu’il y a un tout. S’isoler de toute activité sensorielle, comme vous feriez un jeûne, méditer, aller dans un coin tranquille, à la campagne.
Contempler un sentiment uniforme: l’eau (mer, ocean), le ciel, une vue, quelque chose de grand et apaisant ou éveillez un sentiment positif en méditant sur un arbre, une fleur, quelque chose de végétal ou bien contempler votre vie interne, méditer les yeux les fermer. La clef est d’admirez la vie d’un point de vue d’observateur.
Trouver la frontière entre la relaxation et la méditation
La difference entre un certain degré de relaxation mental et une réelle, profonde méditation est la soustraction des sens de notre tendance à personnalisé tout ce qui nous arrive. En d’autres termes, lorsque vous contemplez une fleur, vous ne contempler pas la fleur mais vous observez ce quelle évoque dans votre vie intérieur de manière neutre.
Vous regardez avec les yeux d’un nouveau né, vous n’avez aucune idée de ce que vous voyez, sentez, goutez, entendez, touchez. Comme si vous le découvriez pour la première fois et sans vous laisser charmé par vos sens. Ils ne sont que des instruments mentaux au service de votre survie, tout comme les émotions, les pensées et votre individualité (capacité à dire « je »). C’est la nature humaine, l’illusion. Pratiquer Partyahara c’est ce mettre dans un état proche du vegetal, vous vous détachez de votre individualité, vous découvrez votre Soi.
« L’esprit est prompt, mais la chair est faible »
Pensées et émotions ne stopperont pas, si votre esprit commence à vagabonder, c’est normal, ne vous blâmez pas et revenez sur votre mode observateur.
Nous avons 10 sens (Indraya)
- Les 5 sens cognitifs: odorat, le gout, le touché, la vue, audition.
- Les expressions actives: éliminer, reproduire, bouger, attraper, parler
Vous l’avez notés, les actions font également parties des sens. Cela veut dire que Pratyahara se pratique lorsque nous recevons et lorsque nous donnons, rappelez vous le coureur de 400m.